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Exposition "Visages Du 40"

Mise à jour le 23/03/2023
Du 18 mars au 20 avril 2023, Apprentis d’Auteuil présente, sur les grilles et dans le jardin du site, une exposition de photos de Yann Castanier, réalisées en immersion avec des jeunes accueillis au 40 rue Jean de La Fontaine.
Plus de 550 jeunes sont accueillis chaque jour par la Fondation Apprentis d’Auteuil sur son site historique, 40 rue Jean de La Fontaine. Certains sont scolarisés au lycée Sainte-Thérèse, d’autres viennent pour des rendez-vous ponctuels d’accompagnement et une centaine d’entre eux vivent et dorment au sein de la maison d’enfants ou de l’internat éducatif et scolaire.
Yann Castanier, photographe, s’est immergé de juin à décembre 2022 dans le quotidien de ces jeunes. Au-delà des instants de vie saisis à la fondation et dans le quartier, ce sont les émotions et les aspirations des jeunes que révèle son objectif. Merci à Clémence, Matthieu, Abderrahim, Quentin, Tcyren, David, Michaëlla, Abdul, Paul, Samuel, Florian, Mohamed… qui se sont prêtés à l’exercice : seuls ou entre copains, ils représentent quelques-uns des visages qui constituent le cœur et la raison du 40.
Crédit photo : @dr
Yann Castanier témoigne : « Six mois, c’est le temps qu’il faut pour arpenter un lieu sans cesse : les mêmes couloirs qui changent de luminosité selon les saisons, les mêmes visages que l’on croise, les sourires qui grandissent à chaque passage. Six mois, c’est le temps que j’aime pour me faire oublier par ceux que je photographie et les voir vivre. Je garde un souvenir ému d’Abdul, élève de seconde qui danse dans un rayon de lumière d’été au moment du goûter, puis qui, après avoir rejoint l’étude face à un tableau empli de notes d’un cours de philosophie qui posait la question « Peut-on se tromper en disant d'une œuvre qu'elle est belle ? » se met à réfléchir. Un professeur reste et l’accompagne alors dans son raisonnement. Je pense aussi à Quentin, que j’ai croisé très souvent, timide au début, presque hésitant à vouloir participer à ce projet photo, j’ai fait son premier portrait dans sa chambre avec moult précautions au printemps. Je l’ai vu devenir plus sûr de lui lorsque nous nous sommes retrouvés à la rentrée des classes. Il s’affirmait dans le jeu avec les autres, ses réponses fusaient là où auparavant il se taisait. Puis, je l’ai vu « devenir son futur », une toque sur la tête en cuisine, savoir ce qu’il faisait en maniant des ustensiles sur son plan de travail. Prendre sa vie en main. L’adolescence, leur adolescence, c’est cela : sortir de l’ombre pour aller vers la lumière, se découvrir soi-même avec l’aide des autres et rire de nouveau spontanément. »

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